samedi 29 mars 2008

27ème journée Boulazac 51 – Limoges 67

Le derby du Sud-Ouest promet d’être très disputé. Limoges a remporté cinq de ses six derniers matches et peut compter sur le renfort à l’intérieur de Gabe Kennedy. Boulazac, toujours en course pour les Play-Offs, est une équipe difficile à manœuvrer sur son parquet. Arrivé en cours de saison, Roy Hairston semble avoir trouvé la bonne carburation depuis deux matches (14,0 pts et 5,0 rbds).

Limoges bat * Boulazac : 67-51 Limoges a remporté un derby extrêmement défensif, un sixième succès en sept matches qui permet au CSP de rejoindre Poitiers et Nanterre à la troisième place. Joah Tucker termine avec 16 points, 5 rebonds et 3 passes décisives pour Limoges, Germayne Forbes ayant marqué 16 points et pris 3 rebonds pour Boulazac.

Basket - Pro B (27e journée)
Il y avait une classe d'écart...
S i le CSP Limoges peut se passer à la fois des services de sa star serbe Dragan Lukovski et associer pour la première fois de l'année Ivan Almonte et Gabriel Kennedy dans la raquette sans que son rendement ne s'en ressente, la preuve est faite que le BBD est orphelin de Kelvin Howell. Outrageusement dominé sous le cercle (34 rebonds à 25), obligé de se replier sur ses extérieurs pour trouver le salut, Boulazac n'a jamais réussi à se dépêtrer de la pression exercée par une défense terriblement agressive. Un point d'appui comme Howell n'aurait sans doute pas été de trop pour pouvoir rivaliser avec un CSP lancé à toute allure et qui vient d'enchaîner sa quatrième victoire loin de ses bases. « Ils savaient très bien que sans Kelvin Howell, on était handicapé dans le registre intérieur et ils nous ont dominés dans ce secteur de jeu. Ce soir, on a été bousculé par une défense très athlétique », confessait, après match, un John Douaglin obligé de reconnaître la supériorité du CSP sous le cercle.
Fidèle à sa réputation, la formation d'Olivier Cousin a développé le basket qu'on attendait d'elle avec une défense oppressante qui harcelait sans cesse le porteur du ballon sans laisser d'espace derrière, ni jamais baisser de pied physiquement. Et elle a appuyé là où ça faisait mal? Grâce à un Ivan Almonte qui n'a rien perdu de ses qualités de battant et qui a su, dos au panier, se retourner pour mettre des points et enfoncer ses anciens partenaires aux moments opportuns (quatre points consécutifs à la 31e minute, puis un panier à 51-63 après un 7-0 initié par Richmond et Forbes lors du dernier quart-temps). « à un moment donné, il n'y a rien à faire contre lui », résume son ancien entraîneur, réaliste. Mais le Dominicain n'a pas été le seul bourreau de Boulazac : la recrue Gabriel Kennedy et Joah Tucker se sont aussi chargés des basses ?uvres en maltraitant les Boulazacois sous le cercle avec 30 points à eux deux !
Pilonné à l'intérieur, le BBD a donc subi sa plus large défaite (-16) de la saison à l'Agora. Pire, la formation périgourdine a été limitée à 51 points, soit son plus faible total de l'exercice que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Mais ces statistiques - aussi cruelles soient-elles - n'illustrent nullement la partie des Boulazacois? Ni ne récompense leur débauche d'énergie. La troupe de John Douaglin a cherché à mettre de la vitesse sous l'impulsion de ses deux meneurs et Nicolls a fait un temps illusion sous le cercle en tout début de partie. Seulement, il aurait fallu une réussite et une adresse exceptionnelle pour que le BBD puisse tenir la distance, même s'il faut reconnaître qu'il n'a pas été vraiment servi par la chance lors de la seconde période et qu'il s'est créé quelques bonnes situations malheureusement non concrétisées.
Le BBD fait illusion 20 minutes
Le premier épisode avait pourtant donné des gages de sécurité sur ce plan-là. Zhivago Nicolls travaillait bien dos au panier, Roy Hairston trouvait la mire de loin et surtout le BBD dominait les airs, au moins dans son camp. L'arrivée d'Ivan Almonte sur le parquet changeait la donne. Il prenait d'entrée l'avantage - en deux fois - sur Nicolls, puis sur Wampfler. Olivier Romain se chargeait de doucher son enthousiasme sur deux superbes paniers primés (15-11), puis Lionel Tisba commençait à lui disputer les ballons dans les airs sans complexe. Salmon offrait, certes, deux points d'avance à l'issue du premier quart (15-17, 10e). Mais le deuxième repartait sur les mêmes bases avec un Hairston et un Wampfler efficaces à longue distance, tandis que le CSP se montrait incapable de tirer avant les fatidiques 24 secondes. On se disait alors que le coup était jouable? Seulement, Totti et Kennedy sortaient de leur boîte et accéléraient le mouvement avant la pause (29-36). Le souffle ne retombait pas et l'intérieur limougeaud remettait ça, aidé par Tucker (8-0 pour le CSP). Il se passait alors de longues minutes où les Périgourdins ne marquaient plus le moindre panier. La révolte de Forbes qui ramenait le BBD à dix unités à 2'30 de la fin était vaine. Ivan Almonte se chargeait de réduire les derniers espoirs locaux et de fêter sur le parquet le succès du CSP chez son voisin et meilleur ennemi.
Julien Coutenceau Dordogne Libre du 31/03/08

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